OPA SUR LES JUIFS DE FRANCE ?

Quels obstacles font barrage à l'Amitié judéo-musulmane ?

C'est dimanche, la fin du Tour de l'Amitié judéo-musulmane. Pendant plusieurs mois, le rabbin Michel Serfaty a sillonné la France dans un bus de l'amitié. A titre d'info, ce dimanche 2 juillet, le bus partira à 10h de Ris-Orangis, il sera à 11h Place de l’Hôtel de Ville, à 12h Place de la Bastille et place de la République, à 13h sur les Grands Boulevards et les Champs Elysées, à 14h place de la Concorde et la Tour Eiffel, et enfin à 15h, à la Grande Mosquée de Paris.

C'est là que je suis invité par l'Amitié judéo-musulmane à plancher sur « Quels obstacles font barrage à l'amitié judéo-musulmane? », à côté du red-chef de Beur Fm, Ahmed El Key. Vaste sujet. On a sans doute besoin d'une amitié judéo-musulmane, mais sur quelle base? Parle-t-on d'une amitié à la base, ou entre les élites? Surtout, le frein majeur n'est-il pas d'abord le vide identitaire dans chacune des communautés? Je confesse que je n'ai pour l'instant pas une idée très claire de ce que je vais pouvoir dire...
Johan

Gabizon & Weisz / Trigano : le benchmark du Fig Mag

Cliquez sur l'image, pour lire le papier signé  Annet Sauty de Chalon.

Les femmes à la maison !

En Alsace Moselle, cela se passe comme ça : Les femmes ne sont pas éligibles pour les élections aux consistoires israélites du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle. Les consistoires locaux sont chargés du culte et de la vie communautaire. Le blog PressOrient (tenu par un ancien collègue basé à Strasbourg) explique que le consistoire du Haut-Rhin a déjà répondu aux femmes qui osaient protester que rien ne changerait. Rien ne devrait non plus bouger dans les deux autres consistoires d’Alsace-Moselle, où cinq femmes viennent de lancer un appel public.

OPA sur le Jerusalem Post

Le J Post édition française consacrait il y a quelques semaines une page à OPA sur les Juifs de France. Le temps que le journal nous arrive par la voie des airs, et le voici. Merci à Stéphane pour avoir pris le temps de cette longue interview.

Alexandre Del Valle n’a pas signé « l’appel des 25 pour une grâce présidentielle » du militant néo-nazi Michel Lajoye

Alexandre Del Valle n’a pas signé « l’appel des 25 pour une grâce présidentielle » du militant néo-nazi Michel Lajoye, condamné en 1990 à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir déposé une bombe dans un café fréquenté par des immigrés.

Alexandre Del Valle, « géopolitologue » régulièrement invité à parler sur les estrades communautaires et dans les synagogues, mais aussi habitué des cercles de la droite extrême (voir OPA sur les Juifs de France, pages 81 à 88) a, cette fois, démenti formellement avoir apporté sa signature à cet appel relayé par la mouvance identitaire. Contacté par nos soins, il a indiqué « se désolidariser totalement de ce combat et le condamner ». « Cette pétition ne lui convient pas, et il s'agit certainement d'un erreur », a jugé bon d'ajouter son assistant.

Cet appel est signé par Fabrice Robert du Bloc identitaire, par Martin Peltier (ex National Hebdo), par des responsables d'Alsace d’Abord, par Alain Soral et par des animateurs d’une multitude de groupes ultra-nationalistes (Jeunesses identitaires, bulletin célinien, le libre journal de la France courtoise, la librairie nationale). La signature d’Alexandre Del Valle figurait en 25e position sur la liste; elle a été retiré hier du site du Comité d’entraide aux prisonniers européens. Les 25 signataires de l' « appel des 25 » sont désormais... 24.

L’alya, c’est quoi ?

« Un concept fondamental et un idéal dans l’idéologie pionnière du sionisme. L’alya signifiait plus qu’une simple immigration et un établissement en Palestine et, à partir de 1948, en Israël. Cela impliquait, comme l’exprime le sens littéral en hébreu du mot alya (montée), l’accomplissement d’un idéal et, en même temps, l’élévation du caractère de chacun à un degré éthique plus élevé.»

C’est la définition que donnait l’ethnologue et anthropologue Raphael Patai dans l’Encyclopédie du sionisme et d’Israël, en 1971. (Herzl Press/McGraw-Hill, New-York, 1971)
D'accord ? Pas d'accord ? L'alya, c'est quoi... pour vous ?

Chaises musicales…

Pierre Besnainou, président du Congrès juif européen et fondateur d'Alya Meilleure Intégration, a été élu lundi soir président du Fonds Social Juif Unifié (FSJU), qui chapote les œuvres sociales et communautaires juives en France. Il succède à David de Rothschild, à sa tête depuis 1982 et qui en conserve la co-présidence.

David de Rothschild qui pourrait prendre en 2007 la relève de l'ancienne présidente du Parlement européen Simone Veil à la tête de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Quant au Mémorial de la Shoah, on murmure que son actuel président Eric de Rothshild, pourrait bientôt abandonner son fauteuil au profit de l’avocat et historien Serge Klarsfeld.

Reste la grande inconnue, le (ou la) successeur de Roger Cukierman, à la tête du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (Crif), la représentation politique des Juifs de France. Roger Cukierman arrive au terme de son second et dernier mandat en 2007.

Quand l’humour juif peine à (re)traverser l’Atlantique!

Un papier de Johan dans l'Arche, « le mensuel du judaïsme français » du mois de juin.

En 2002, Jennifer Bleyer, alors étudiante à la Columbia University School of Journalism, fonde Heeb : un magazine juif new-yorkais, branché, chic et iconoclaste. Les numéros qui se succèdent sont d’un humour ashkénaze violemment corrosif. Des minettes juives qui assument leur grand nez, au Jésus ceint d’un simple talith à la une du magazine, en passant par l’élection du "Shwartz du mois", Heeb fait exploser de rire mais aussi grincer certaines dents dans la communauté juive outre-atlantique.

Question : Heeb et son humour ashkénaze est-il trop fin pour nous les Français ? Même notre journal satirique Charlie hebdo s’est pris les pieds dans...

Une communauté déboussolée

Le point de vue d'Eric Aeschimann sur «OPA», ce matin, dans le quotidien Libération:

Existe-t-il une nouvelle «question juive» en France ? Une chose est sûre : certains juifs de France se posent des questions. Parce que, dans certains quartiers, ils doivent supporter quotidiennement un regain d'antisémitisme. Parce qu'ils se sentent agressés par un discours médiatique qu'ils jugent trop anti-israélien. Et parce que des organisations sionistes n'hésitent pas à jouer de cette inquiétude pour favoriser leur départ vers Israël.

Telle est du moins la thèse première d'OPA sur les juifs de France, livre d'enquête riche en informations, mais dont le titre est trompeur : au fil des pages, ce qui frappe, c'est moins la propagande de l'Agence juive, somme toute assez banale, que le désarroi d'une communauté traversée de contradictions très profondes...

Who is Pierre Besnainou, le nouveau patron du FSJU?

C’est lors d’un séjour en Inde que Pierre Besnainou a trouvé sa voie juive ! Après des années de business, des échecs et finalement un gigantesque succès dans l’économie numérique avec la plate-forme Liberty Surf. En 2001 juste avant l’éclatement de la bulle internet, Besnainou revend Liberty Surf près de 600 millions et se trouve à 45 ans, riche et presque retraité. Il part sac au dos découvrir l’Asie. Et revient décidé à offrir sa contribution à son peuple, les Juifs.

Pour se lancer, il investit dans la lettre électronique que lance Elisabeth Schemla, Proche-Orient.info. Le businessman rachète aussi le mensuel Tribune juive et demande à Ivan Levaï d’en prendre la tête. A l'époque, Besnainou reste dans l’ombre, mais il fait désormais partie des Juifs qui comptent...

Pierre Besnainou, président du Congrès juif européen, dirige depuis ce matin le Fonds Social Juif Unifié (FSJU), la principale institution juive française. Qui est-il ? Que fait-il ? Que veut-il ? Pierre Besnainou a reçu à trois reprises, pendant plusieurs heures, Cécilia pour écrire "OPA", le livre qui lui consacre une vingtaine de pages…